mercredi 9 mars 2011

Compte Rendu du rassemblement 2010 à Obernai

A NOUS L'ALSACE !!!

Jour "J" : 31 mai-1-2-3-4 juin 2010
La mobilisation générale depuis un an annonçait l'évènement.
L'Etat-Major avait fixé les dates, élaboré la stratégie, mis en place la logistique dans le plus grand secret.
Dans les casernes : Aveyron, Centre, Charentes, Corrèze, Ile-de-France, Lyonnais, Midi-Pyrénées, etc... la troupe était consignée.

Les opérations seraient menées en duos par :
Bachard/Dacié, Benon/Petit, Bouquet/Lafon, Buisson/Denise, Combelasse/Jean, Flandin/Henrich, Gauduchon/Boinot, Gerby/Halima, Godichet/Kraemer, Lamboray/Marie-Claude, Palisson/Guillou, Ramade/Cayla, Savy/Lepousé

...sous la direction du Général Savy (Aide de Camp Godichet) et le haut commandement du Général Benon.

Une place est faite en pensée aux absents : blessés soignés à l'arrière, émissaires en mission en Ecosse, empêchés par des problèmes personnels... et spécialement à ceux qui ont déjà laissé leur vie au Champ d'Honneur.

Lundi 31 Mai : Obernai
Arrivée au Q.G. "Les Géraniums" en ordre dispersé.
Le gros du bataillon est regroupé autour du campement du Général Savy et son Aide de Camp, où les briefings auront lieu. A l'annexe : les éléments incontrôlables Buisson et Denise.
Les premiers arrivés partent en reconnaissance à Obernai.

19h30 à la cantine la joie de se retrouver fait oublier la présence d'une troupe d'Afrique-du-Nord. Après les effusions...on dévoile le plan d'attaque du lendemain.

Mardi 1er Juin : Assaut du Haut-Koenigsbourg
9h00 : répartition des troupes dans les engins, caméras au poing. Un "rapporté", interprête autochtone rallié à notre cause, mène le convoi.
La forteresse est imposante. Elle domine à 957m la plaine Rhénane, il faudra y parvenir par un sentier boisé.
Les bataillons des Généraux Bouquet et Gauduchon couvriront les assaillants en verrouillant l'accès au pied de la Citadelle.

Sur les bases d'un édifice féodal édifié au XIIème siècle par les Hohenstaufen, le château fut entre autres le fief des Comtes de Thierstein, qui l'agrandirent et le modifièrent. Incendié par les Suédois, il passa de familles en royaumes. Classé monument historique en 1862, il fut laissé en ruine faute de crédits jusqu'en 1901, où il fut offert à Guillaume II. Reconstitué "à l'identique" dans le style XVéme (ou bidouillé, selon...), il fut surtout un musée à la gloire de la puissance germanique.

Enfin, propriété nationale depuis 1918 !

Passé le pont-levis et la Porte des Lions, notre guide nous introduit dans les chambres, salles, appartements meublés (magnifiques poêles en faïence), salles de collection d'armes, etc...

Sans ce sauvetage "contesté", Hochkönigsburg n'existerait plus qu'à l'état de ruines.

13h00 : Ferme auberge Huss (1170m) route des Crêtes.
Le convoi repart à l'attaque par la route stratégique des Crêtes : Guebwiller (ou vallée de la Lauch), Lautenbach...
Le long de la Lauch se succèdent les anciennes filatures de tissage, scieries...puis la route en lacets pénètre dans la forêt vosgienne. On découvre ça et là lacs, panoramas magnifiques, station de sports d'hiver du Markstein...malheureusement quelque peu embrumés !
Arrivés à la ferme d'alpage Huss nous constatons que de nombreux bataillons y ont déjà installé leur bivouac. On perçoit même des accents de langue ennemie...
Pour plus de sécûrité, nous nous installons dans la laiterie aménagée pour notre seule compagnie. Et c'est dans l'intimité que le maître des lieux, passionné, nous fait partager son expérience de paysan-aubergiste et que nous apprécions ce repas "macaire" (bûcheron) de spécialités vosgiennes.

Allez ! Encore un verre ! Et pour se mettre en jambes avant les opérations à venir le Général Gerby, as de l'accordéon chargé du moral des troupes, entraîne les combattants dans des valses endiablées, langoureuses, et pacifiques !
Dehors il fait frisquet et brumeux...dedans, on est bien...mais le devoir commande, il faut poursuivre sur la route des Crêtes (point culminant le Mont Hohneck avec 1362m), le col de la Schlucht...Décidément le temps brumeux nous prive du panorama sur les Vosges !

Mais voici Kaisersberg la charmante cité médiévale entourée de son vignoble réputé. La troupe se détend en flânant dans ses rues bordées de vieilles maisons à colombages et découvre au passage la maison natale d'Albert Schweitzer.

Retour au Q.G. à Obernai.

Mercredi 2 juin : Strasbourg

9h00 : La prise de la Capitale se fera en transport collectif sous les ordres d'un guide chevronné, Jean-Claude Marzlof, sympathique, érudit, qui nous décrira chemin faisant, avec passion, l'Alsace sous tous ses aspects.

Strasbourg : petit bourg romain d'Argentoratum, à la croisée des routes des invasions d'Outre-Rhin, fut au cours des âges détruit, reconstruit, marqué par l'Histoire. Cité Française sous Louis XIV (Rouget-de-Lisle y compose La Marseillaise en 1792), Allemande de 1870 à 1918, Française en 1918, Allemande de 1940 à 1944, puis Française depuis 1944, libérée par le Général Leclerc. Elle est depuis 1949 la "Capitale de l'Europe".

Les combattants sont impressionnés par les bâtiments imposants où siège le Conseil de l'Europe...les spacieuses et confortables (et coûteuses !) annexes offertes à ses membres soulèvent de nombreux commentaires !

Place de la Cathédrale, le Général Lamboray assuré de ses succès aux côtés de son Aide de Camp Marie-Claude (sic) sur le Rhin apporte ses renforts très appréciés...
La Cathédrale en grès rose, chef-d'oeuvre de l'art gothique, se dresse imposante. Modifiée au cours de plusieurs siècles elle a connu des célébrités et bien des vicissitudes. A l'extérieur notre guide attire notre attention sur le portail central richement décoré, à l'intérieur sur l'horloge astronomique. On assiste alors à un défilé impressionnant d'automates... le temps qui passe, piégé par la technologie, ne laisse pas indifférent.
De retour Place de la Cathédrale on restera bouche-bée devant le joyau de la sculpture sur bois qu'est la maison Kammerzell, restaurant réputé, certes, mais auquel nous lui préférons le caveau Gurtlerhoft, pour reprendre des forces à l'abri de l'ennemi autour d'un traditionnel Beackeofe.
Après cette remise en forme, c'est en bâteau que se fera le siège de la Capitale. L'Ill enserre le coeur de la Cité, se découvre successivement : le Pont du Corbeau, les anciennes Douanes, l'église Saint-Thomas, la Petite France, le barrage Vauban, le Palais de l'Europe, etc...
Refaire surface à LA PETITE France est symbolique, L'Ill est un mirroir, les maisons à colombages s'y contemplent. Les combattants immortalisent l'instant par la photo de famille rituelle. D'autres preuves concrétisent l'évènement à Gertwiller où les trophées en pain d'épices se déclinent à l'infini.

De retour au Q.G. il est un autre évènement à saluer. Le Général Gerby et Halima qui convolent depuis peu en justes noces sont réunis par un coeur géant en pain d'épices sous les applaudissements de tous les amis. Le vin d'Alsace est à l'honneur et chacun fera son choix parmi les bouteilles Volker proposées par le traducteur accompagné du Kougelhopf et autres spécialités offerts par les participants.

Jeudi 3 juin : Colmar
Nous retrouvons Jean-Claude, notre guide, et le transport collectif pour l'opération Colmar. Le nom de cette cité viendrait de "colombe".
Avant de s'engager dans la vieille ville on saluera le sculpteur Bartoldi, né à Colmar, créateur de la statue de la Liberté offerte à nos alliés les Etats-Unis.
Le charme de Colmar réside dans le caractère purement alsacien. On remarque, en petit train, l'Ancien Hôpital, au toit à lucarnes, la superbe maison Pfister avec ses fresques et médaillons, la maison des Têtes...(celle des petits soldats fascinés tournent telles des girouettes !!!)
Le charme nous poursuit à la Petite Venise où les vieilles maisons colorées bordent la Lauch dans un cadre romantique.
Mais ce n'est pas encore le repos du guerrier...
Les combattants reprennent la route (des vins) et filent pour faire le plein à la cave de dégustation, traversant les vignobles ondulants et les villages coquets.
Le bivouac est à Riquewhir dans un caveau où les délices alsaciens réconfortent les braves et les autres !!!
Plus modeste que Colmar, Riquewhir séduit cependant avec ses maisons pittoresques où des poutres d'angle renseignent sur le métier du propriétaire : sculpteur, cloutier, forgeron, etc...
La rue principale bordée de magasins alléchants nous conduit jusqu'aux murailles d'enceinte.

Mais où sont donc passées les cigognes ?
Nous les avions remarquée à Munster sur les toits, perchées... et à Strasbourg coiffant tous les arbres, montant à l'assaut du Conseil de l'Europe...
Allons les dénicher au Parc Animalier d'Hunawhir. C'est avec émotion que nous approchons des nids où les petites boules duveteuses se blotissent aux pieds des mères "hautaines". La visite se poursuit par un spectacle aquatique où loutres et oiseaux font leur numéro (moyennant récompenses !)

De retour au Q.G. voici venue l'heure du bilan (!)
Le Général Benon rassemble ses troupes, fait ses comptes, examine les situations... Chacun doit faire face à ses responsabilités.
le Général Ramade remet aux soldats émus, en récompense de leurs actes de bravoure, les décorations originales façonnées dans ses Ateliers : pendentifs choisis et personnalisés - oeuvres de l'Artiste !
Naturellement, au son de l'accordéon et le verre à la main !!!
Après le repas à la cantine, une dernière expédition est poussée jusqu'à la ville où les verres s'entrechoquent une fois encore dans l'amitié.

Vendredi 4 juin : Déclaration

Franc succès des opérations : aucun regret n'est à déplorer !!!
Les bataillons tout gonflés de leurs victoires : amitiés, échanges chaleureux, plaisir des yeux et des papilles...regagnent leur caserne.
Cette victoire est le fruit de la participation de tous, de la collaboration des "rapportés", de l'engagement courageux des Généraux Bouquet et Gauduchon, et bien entendu du soutien psychologique du Général Gerby qui, bien qu'en pleine lune de miel, n'a pas hésité à soutenir le moral des troupes au son de l'accordéon !

Chacun prend rendez-vous pour l'an prochain.
D'autres combats restent à mener...IL FAUT SERRER LES RANGS !!!

P.S. : Quelques récidivistes ont rempilé jusqu'au déjeuner au caveau d'Orshwhir après avoir fait le plein des réservoirs chez le petit producteur sympa Joseph Volker.

A nous l'Alsace !!!

Au rapport : Aide de Camp Godichet.
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Voici quelques photos :



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