ENP Bourges Promo 54/58: Compte Rendu du rassemblement 2007 à Alenya

Il est à peine 20h ce lundi 4 juin 2007 ; Tous les participants ont rejoint le « Mas Blanc » d’Alenya où les attendent Renée et Henri organisateurs de cette rencontre en Catalogne. Chacun s’installe dans les différents chalets retenus par nos hôtes. Le lieu est enchanteur, un parc boisé où alternent des parties engazonnées et des jardins d’acanthes en pleine floraison. Superbe !
Nous rejoignons rapidement la salle de spectacle où un pot d’accueil est servi aux nouveaux arrivants dans ce centre de vacances où nous résiderons durant notre séjour. Nous gagnons ensuite la salle de restaurant où les Amicalistes partagent les premières joies des retrouvailles. D’un commun accord, nous accompagnons ensuite Renée et Henri jusqu’à leur demeure située à quelques centaines de mètres du Mas Blanc ; L’occasion aussi de continuer nos bavardages.

Le lendemain matin dès le lever du jour les oiseaux du parc s’en donnent à cœur joie ; Pas besoin de radio-réveil pour être à l’heure convenue au petit déjeuner!
A 9h, le bus d’une trentaine de places prévu pour nos deux jours d’excursion prend la direction de Collioure où nous sommes attendus pour 10h. Anne Carrer, guide experte en la matière, va nous faire découvrir quelques œuvres de Matisse et Derain disséminées à travers les rues et ruelles de cette jolie cité méditerranéenne. Durant tout le parcours Anne Carrer ne tarit pas d’éloges sur les peintres contemporains qui ont apparemment sa faveur…
Les avis des Amicalistes sont souvent réservés, surtout lorsqu’elle nous cite avec admiration le « tableau » monochrome « bleu » de Klein ! En effet, pour comprendre il faut vraiment … « rentrer dedans » selon l’expression de notre guide!
La visite étant terminée, arrive l’heure du déjeuner. Depuis la salle de restaurant retenue par nos hôtes nous avons une vue plongeante sur la superbe baie de Collioure ; Nul besoin de peinture contemporaine pour apprécier le spectacle qui s’offre à nos yeux.

Puis, nos provisions de Banyuls et d’ anchois locaux étant faites, nous remontons la Vallée du Tech jusqu’à Arles où nous visitons l’ancienne Manufacture de Tissages Catalans. Dans l’immense atelier devenu aujourd’hui Musée nous pouvons admirer les spectaculaires métiers à tisser de l’époque. De superbes toiles Catalanes sont présentées aux visiteurs dans le local de vente d’articles souvenirs.

Cette journée instructive nous conduit ensuite à l’Abbaye Carolingienne pour une visite commentée de cet édifice fondé au VIIIe siècle . Son église fut consacrée une première fois en 1046 puis une seconde fois en 1157 suite à de nombreux travaux. Le superbe cloître, lui, date du XIIIe siècle. Nous retiendrons en particulier la présence en ces lieux de la Sainte Tombe, un sarcophage en marbre qui a contenu les reliques de deux Saints originaires d’Irak, Abdon et Sennène, et qui secrète de façon inexplicable ( ?) une eau extrêmement pure et qui ne s’altère que très lentement dans le temps.

Notre bus nous ramène ensuite au Mas Blanc où il est temps de passer à table pour déguster un bon couscous.
Dès 8h le mercredi matin, les Amicalistes se retrouvent auprès du bus pour un périple en Pays Cathare. En effet, nous sommes attendus vers 9h30 pour la visite guidée du château de Quéribus, vestiges de l’un des derniers bastions de la résistance Cathare tombé aux mains des croisés en 1255.
Perché sur un piton à plus de 700m d’altitude, il permet jusqu’en 1659 d’assurer la surveillance de la plaine du Roussillon et de barrer l’entrée du massif des Corbières à l’ennemi. A l’aide d’ émission de fumée, relayée de proche en proche par plusieurs forteresses, toute intrusion était signalée en une dizaine de minutes à la Cité de Carcassonne qui envoyait aussitôt des renforts. Efficace ce « téléphone de campagne » de l’époque !
Les murs de cette forteresse sont construits à l’aide de la pierre taillée sur place, leur partie basse étant parfois la roche naturelle. L’intérêt stratégique du château disparaît en 1659 lorsque le traité des Pyrénées repousse la frontière aux limites actuelles.
Avant d’entamer la descente du piton, notre regard plonge au loin sur la petite ville de Cucugnan où nous attend … un peu … Alphonse Daudet.

Nous rejoignons notre bus et vingt minutes plus tard nous déambulons dans la rue principale de Cucugnan à la recherche du restaurant. Mais un peu de patience ! En effet de l’autre côté de la rue le théâtre Achile Mir nous présente, écrite par cet écrivain audois, la version en occitan et en vers du célèbre « Sermon du curé de Cucugnan » des Lettres de mon Moulin ; Spectacle d’images virtuelles d’une vingtaine de minutes très captivant.
Il ne nous reste plus qu’ à traverser la rue pour passer à table ; Un autre bon moment de la journée.

La dégustation du Banyuls au « pourou » tentée par Henri et Louis s’avère délicate. Les deux experts reconnaissent que le souffleur de verre a complètement loupé l’orifice de sortie du dispositif : En effet, ce dernier est déformé et son débit est trop important pour permettre une bonne déglutition. Dommage de risquer s’étrangler en prenant l’apéritif !
Cette remarque étant faite, nous avons ensuite très bien mangé.

Notre but touristique de l’après midi nous plonge ensuite dans la préhistoire. La « Caune de l’Arago », grotte dominant la plaine de Tautavel ayant accueilli voici environ 1 Million d’années les premiers êtres humains d’Europe n’étant pas accessible au public, c’est donc dans le Musée de Tautavel aménagé à quelques encablures de la grotte d’origine que nous faisons connaissance avec nos lointains ancêtres. Equipés de nos audio-guides, nous partons à travers les différentes salles de ce Centre de la Préhistoire à la découverte des Homo Erectus du Roussillon et des animaux parfois dangereux auxquels ils étaient confrontés mais qui assuraient en partie leur subsistance.
Les éminents chercheurs du domaine pensent que l’homme de Tautavel (apparu voici 4 à 500 000 ans), appartient à la lignée de l’homme de Néandertal donc différente de la nôtre et aujourd’hui éteinte. Notre cousin fabriquait ses outils en pierre taillée principalement pour la chasse et la découpe du gibier.
Plus tard, voici 10 à 20 000 ans, les hommes modernes Homo-Sapiens ont laissé des traces de leur occupation de la Caune de l’Arago.

De retour au Mas Blanc, Nicole notre Présidente nous convie à l’apéritif avec en prime de délicieux anchois de Collioure acheté la veille ; L’occasion aussi pour les adhérents présents de régler leur cotisation annuelle !

Hélas ! Nous sommes déjà jeudi, dernier jour de la session 2007. Après le quartier libre de la matinée, les Amicalistes se retrouvent sur le coup de 13h à Alenya chez Renée et Henri pour un super repas local d’adieu concocté par nos hôtes.
Sans l’ombre d’un doute, tous les participants garderont un excellent souvenir de ce rassemblement en Catalogne organisé « de main de maître » par Renée et Henri qui méritent toutes nos félicitations.

D’agréables retrouvailles, partagées avec un but touristico-culturel, c’est aussi ça l’Amicale !

Et maintenant, une petite anecdote : Poursuivis par le « bleu Klein » Claude, Mauricette et son frère (de retour à Angoulins sur Mer) découvrent avec stupeur dans la presse locale « Sud Ouest » du vendredi 7 juin l’article reproduit ci-dessous. Décidément, en ce moment ce « chef d’œuvre » fait beaucoup parler de lui …

Voir également ci-dessous la carte routière couvrant les différents lieux excursionnés, une photo aérienne du Mas Blanc d’ Alenya, ainsi qu’une sélection de photos réalisées par Claude et Louis illustrant le déroulement de notre rassemblement 2007 effectué dans la joie et la bonne humeur.

Pour les festivités de l’année 2008, deux sites sont à l’étude, La Rochelle ou le Pays Basque… Affaire à suivre… La question sera sans doute rapidement tranchée par notre dévouée Présidente .
En attendant, merci et à bientôt à tous.

Louis Aurat