ENP Bourges Promo 54/58: Compte Rendu du rassemblement 2009 à Castres

En cette fin d’après-midi du 8 juin 2009, les Amicalistes se retrouvent à l’hôtel « l’Occitan » à Castres (50 000 habitants) ville natale de Jean Jaurès située à 70 Km à l’Est de Toulouse pour cette rencontre annuelle soigneusement préparée par nos amis Jany et Yvon.

Nicole Petit, notre présidente, nous fait part de l’absence de Lucie et René Lépousé empêchés par un malheureux évènement ainsi que de l’absence de Danièle et François Guillou victimes d’un accident de la route sur le trajet devant les conduire jusqu’à nous. Nous regrettons aussi les absences de quelques collègues retenus pour raisons professionnelles ou familiales. Nous pensons beaucoup à eux et les retrouverons avec grand plaisir lors de notre prochaine édition.
Saluons le retour parmi-nous de Danielle Rabieaux qui fut déléguée de classe de certains d’entre nous.

Maintenant, les derniers participants nous ont rejoints aux abords de la piscine de l’hôtel, piscine que fréquenteront les plus matinaux de notre groupe dès le lendemain entre 6h30 et 7h.
Aussi, pour perpétuer une bonne habitude, nous nous dirigeons vers la salle du restaurant où l’apéritif d’accueil et le dîner nous attendent !

Dès 8h le lendemain matin, l’autobus réservé et Sarah notre guide accompagnatrice sont à pied d’œuvre devant l’hôtel et rapidement nous partons en direction d’Albi premier pôle d’intérêt de ce séjour en pays Castrais.
Une courte halte à Lautrec nous permet d’anticiper nos provisions du fameux ail rose labellisé AOC dont les premières gousses du nouveau cru font leur apparition sur le marché.
Nous poursuivons notre route et bientôt nous arpentons les ruelles tortueuses d’Albi, ville natale de Toulouse-Lautrec, où nous découvrons une succession de superbes hôtels particuliers et aboutissons au cloître de Saint Salvy. Tandis que Sarah retrace l’histoire des lieux, les plus dissipés d’entre nous mitraillent déjà les vieilles pierres à coups d’appareils photos numériques.
Le clou de la matinée est sans conteste la cathédrale Sainte Cécile construite entre 1282 et 1480 sur ce piton dominant le Tarn. Cette église forteresse de style gothique est l’un des plus grands édifices en briques du monde. Une impressionnante entrée latérale en forme de baldaquin en pierre sculptée donne accès à l’intérieur d’ un immense vaisseau renversé entièrement peint. Un spectacle saisissant !
Les fresques de la voûte (1509-1512) riches en couleurs et aux dimensions exceptionnelles (97 m de long sur 28 m de large) forment l'ensemble de la peinture renaissance italienne le plus vaste et le plus ancien de France. Le bleu profond qui tapisse les voûtes au dessus du chœur est le fameux « bleu de France » qu'on appelle aussi « bleu-roi ». Une merveille !
Sous les grandes orgues, une très riche et gigantesque peinture représente le Jugement Dernier.
A lui seul le jubé, de style flamboyant, orné d’une statuaire polychrome sculptée par les ateliers bourguignons de Cluny est une splendeur.
Après en avoir pris plein les yeux nous sortons de la cathédrale pour entrer aussitôt dans le musée Toulouse-Lautrec, installé dans l’ancien Palais Episcopal du XIIIème siècle, où sont exposés plusieurs centaines de dessins peintures et lithographies réalisées par l’artiste au cours de son intense vie active à Paris.

Après cette première demi-journée bien remplie, il convient de se diriger vers le restaurant où nous sommes attendus pour refaire le plein d’énergie.

Nous prenons ensuite la direction de Cordes sur Ciel où nous allons découvrir une très jolie cité médiévale perchée au sommet d’une colline. Cette bastide albigeoise que nous choisissons d’atteindre en une dizaine de minutes depuis la ville basse à bord du petit train touristique local fut fondée en 1222 par Raymond VII, comte de Toulouse, lors de la croisade des Albigeois contre les Cathares du Midi déclarés hérétiques. Elle a connu une croissance exceptionnelle débordant rapidement les premiers remparts et nécessitant successivement la construction de quatre nouvelles lignes de fortifications. La ville comptait plus de 5000 habitants à la fin du XIIIème siècle ; Elle doit sa prospérité aux industries de la toile, du cuir, au commerce et à la finance.
Tout au long de notre parcours nous admirons les somptueux palais gothiques édifiés par de riches marchands et quelques nobles de l’époque.
Aujourd’hui, dans cette cité d’art et de culture, de nombreux artistes et artisans nous présentent dans leurs ateliers et différents musées leurs techniques, leur savoir faire et imagination.

Notre retour vers Castres s’effectue via Albi. A l’entrée nord de la cité albigeoise Didier, notre chauffeur, nous propose un arrêt minute pour la photo souvenir d’une vue sur la ville et la cathédrale.

Nous rentrons à « L’Occitan » où Nicole notre présidente nous fixe rendez-vous une demi-heure plus tard dans l’un des salons du restaurant réservé à notre groupe pour la soirée . En effet, une agréable surprise nous attend : Ce soir nous fêtons nos septuagénaires et le champagne que Nicole avait pris soin de commander est bientôt servi.

Après remise d’un cadeau de l’Amicale aux heureux élus, Claudine Cayla leur offre un de ses jolis et originaux cadeaux habituels dont elle a le secret. Cette fois, pour les dames, il s’agit d’un superbe collier.

Le dîner terminé, Daniel Gerby qui a eu cette année l’heureuse idée d’apporter son accordéon enchaîne une série de tangos argentins propices à une fin de soirée dans la bonne humeur. Rendez vous est pris auprès de Daniel pour récidiver dès la sortie 2010 !

Aujourd’hui 10 juin 2009, cette seule journée sans notre accompagnatrice a pour thème principal le Canal du Midi, excursion préparée par Jany et Yvon.

Nous quittons Castres à 8h30 et une demie heure plus tard nous effectuons un court arrêt au cœur de la bastide médiévale de Revel fondée en 1342 par Philipe de Valois et devenue au XIXème siècle capitale du meuble d’art. L’ immense halle du XIVème siècle surmontée d’un beffroi servant jadis de tour de guet valait bien un détour. Le temps de stocker quelques images dans nos boîtiers numériques et nous nous retrouvons rapidement sur le site de Saint Ferréol.

Nous arpentons maintenant le gigantesque barrage-masse d’environ 800m de long construit par Pierre Paul Riquet entre 1667 et 1672 afin de créer une retenue des eaux de la Montagne Noire (environ 6,5 millions de mètres cube) pour alimenter le Canal du Midi via la Rigole de la Plaine.
La hauteur de la « gerbe d’eau » aménagée en 1855 le long du sentier touristique situé en contre bas du barrage dans un parc paysager superbement boisé donne une idée de la pression induite par le dénivelé de la retenue (environ 40 m). Le soleil généreux à cet instant de la visite nous gratifie d’un bel arc en ciel.
Un quart d’heure plus tard, notre autobus nous dépose sur le Seuil de Naurouze où nous retrouvons la fameuse Rigole de la Plaine et la ligne de partage des eaux au point culminant du Canal du Midi situé 190 m au dessus du niveau de la mer.
La branche Ouest du canal prend la direction de l’Océan Atlantique, tandis que la branche Est va rejoindre la Méditerranée. Quelques panneaux explicatifs disposés le long du parcours aménagé sont les bienvenus.

Mais, la promenade dans la nature aiguisant les appétits, nous nous dirigeons vers La Bastide d’ Anjou où nous attend un « cassoulet impérial » précédé d’une « salade au confit de canard » ; Le tout bien servi et arrosé au Gaillac. De quoi reprendre des forces pour l’ après midi … et somnoler un peu sur le bateau.

En effet, à 14h30 précise nous avons rendez-vous sur le Quai du Port à Castelnaudary pour une balade commentée de 2h sur le Canal du Midi à bord du Saint-Roch ; Nous visitons le grand bassin (la plus grande étendue d’ eau sur le canal entre Toulouse et Sète) puis nous évoluons au fil de l’eau à l’ombre des majestueux platanes centenaires bordant le chemin de halage pour vivre le franchissement d’une écluse successivement dans les deux sens bien entendu.
Soulignons que durant le retour au port l’ hôtesse de bord décerne à notre collègue Henri Henrich le diplôme de « Petit marin d’ eau douce » pour le récompenser de son aide efficace lors des franchissements de l’écluse. Un test tout à fait dans les cordes de notre spécialiste de la navigation en haute mer.

La chaleur aidant, un certain calme règne dans l’ autobus durant notre trajet vers Castres ; Et puis, peut être que le cassoulet n’ est pas encore complètement assimilé par nos organismes soumis à rude épreuve du côté de la table!

Le dîner terminé, nous prolongeons la journée par une soirée cinéma dans un salon de l’ Occitan. Un grand merci à Jany et Yvon qui dans un moyen-métrage de 40 mn réalisé durant l’ édition 2004 de nos rencontres touristico-culturelles nous font revivre les meilleurs moments vécus à la découverte de Lyon et du Beaujolais en compagnie de nos deux hôtes lyonnais Lucie et René malheureusement absents aujourd’hui.

En ce début de matinée du 11 juin 2009, nous retrouvons Sarah pour partir à la découverte du centre historique et culturel de Castres.

Dès 9h nous nous présentons à l’entrée du Musée Goya, installé depuis 1947 dans une aile de l’ancien évêché construit en 1675 selon des plans établis par J. H. Mansart l’un des architectes du Palais de Versailles.
Depuis le premier étage de la bâtisse nous jetons un rapide coup d’œil sur le jardin dessiné par Le Nôtre puis débutons la visite de ce musée d’art hispanique unique en France où durant une heure nous côtoyons des peintures de Pacheco, Velazquez, Murillo, Ribéra, Valdès Léal, et bien sûr de Goya dont son « Autoportrait aux Lunettes » et son exceptionnel chef-d’œuvre « L’Assemblée des Philippines ».

Nous quittons ce Palais épiscopal pour entrer quelques minutes dans la cathédrale Saint Benoît, édifice de style baroque, puis nous nous dirigeons vers l’ Agoût ; Un alignement de maisons en bois semblables à des petits palais vénitiens aux couleurs vives bordent cette rivière. Construites sur des caves en pierre qui s’ouvrent directement sur le cours d’eau, ces maisons étaient habitées autrefois par les tisserands, teinturiers, tanneurs et apprêteurs à l’époque où l’industrie textile à Castres était florissante.

Nous passons ensuite devant l’hôtel de Nayrac, l’un des nombreux hôtels particuliers que compte la ville. De style Renaissance, il fut construit en 1620 par Jean Houlès un riche marchand drapier. L’alliance de la pierre et de la brique en font un ensemble plutôt harmonieux.

Et maintenant, pas une minute à perdre ! Direction Notre Dame de la Platé où à 11h30 précise nous avons rendez-vous avec l’un des deux carillonneurs titulaires bénévoles de cette église. Au pied de l’édifice, pendant une dizaine de minutes nous écoutons chanter le carillon les yeux levés vers le clocher où 33 cloches s’en donnent à cœur joie, puis nous escaladons les 120 marches afin de rejoindre l’officiant du jour en pleine action devant son clavier en bois. A la fin de la dernière mélodie, nous avons droit à la présentation du clavier et de quelques cloches composant ce carillon mis en service en 1847, seul instrument du Midi de la France à chanter tous les jours.
Une petite halte devant l’impressionnant mécanisme de l’horloge de la Platé et nous regagnons la terre ferme 25 mètres plus bas.
Etant sur place à Castres, nous déjeunons à notre hôtel où nous sommes d’ailleurs très bien accueillis durant ce séjour.

Il est 14h lorsque l’autobus conduit par Didier gravit le versant nord de la Montagne Noire et bientôt nous plongeons sur Mazamet, ville natale d’un certain Laurent Jalabert plus connu sous le nom de « Jaja » dans le monde du cyclisme.
Cet après midi, pas de course en vue, mais nous filons vers Carcassonne pour partir à l’assaut de la célèbre Cité Médiévale. Cet ensemble architectural unique en Europe par son importance et son état de conservation est classé par l’ UNESCO au patrimoine mondial de l’ humanité depuis 1997.

Nous pénétrons dans l’enceinte extérieure longue de 1 600m construite entre 1228 et 1245 pour doubler le rempart antique dont les deux tiers ont été rebâtis entre la fin du XIIIème siècle et le début du XIVème. L’ensemble de cette ancienne forteresse a été soigneusement restauré au XIXème siècle sous la houlette de Viollet-Le-Duc. Nous cheminons quelques centaines de mètres entre les deux impressionnantes murailles et les nombreuses tours qui bordent les lices puis entrons dans l’enceinte intérieure où nous pouvons contempler l’imposant château comtal.

Nous avons ensuite la bonne idée d’entrer dans l’ ancienne cathédrale Saint-Nazaire – Saint Celse où deux splendides rosaces aux motifs géométriques diffusent la lumière dans les croisillons du transept tandis qu’ un superbe vitrail représente l’Arbre de Vie.

Nous profitons des derniers instants alloués à la visite de la cité pour parcourir les vielles rues commerçantes puis nous rentrons sur Castres où nous clôturons notre rendez-vous annuel par un dîner gastronomique à l’ « Occitan ».

Hélas, parfois le temps passe trop vite et ce matin du 12 juin 2009 après un dernier petit déjeuner pris ensemble l’heure de la séparation est arrivée et, après la bise habituelle, le cœur souvent un peu serré chacun reprend la route la tête remplie de bons souvenirs de ce très agréable séjour en pays Castrais illustré ci-après par quelques photos réalisées par Claude et Louis , et par trois cartes routières permettant de situer les lieux excursionnés vers le Nord de Castres et vers le Sud.

Nos félicitations et un grand merci à nos hôtes de l’année Jany et Yvon.

( De retour à Angoulins sur Mer, Mauricette, Claude et Louis ont expérimenté la soupe à l’ail rose de Lautrec ; Elle s’est avérée excellente ! )

L’année 2010 nous conduira probablement en Alsace ; Nicole ne manquera pas de nous tenir informés en temps utile. Pour l’instant, à tous : A l’année prochaine !

Louis Aurat

CASTRES : Premier dîner des amicalistes à l'hôtel "L'Occitan"