Cette année, nos deux Rochelaises Nicole Petit et Mauricette Grollier ont choisi la station balnéaire de Châtelaillon-Plage pour accueillir notre groupe d’amicalistes. Il est à peine 16h30 quand les premiers participants se présentent à l’accueil de l’ hôtel Le Rivage où les attendent Nicole, Mauricette et Claude.
Nous regrettons l’absence de quelques uns de nos assidus bloqués chez eux pour raisons diverses.
Par co-voiturage, nous partons vers 19h30 à Aytré, ville située en banlieue sud de La Rochelle, où nous attend Michel Petit resté au fourneau pour la circonstance ; En effet, le restaurant du Casino, « annexe » de notre hôtel d’accueil étant fermé le lundi soir, nous allons dîner chez Nicole et Michel.
Au menu, bigorneaux, huîtres, merlu mayonnaise et mouclade vont régaler les participants souvent privés de produits frais de la mer tout au long de l’année; Mais auparavant Nicole, notre présidente, a prévu l’apéritif au Champagne offert par Jany et Yvon pour fêter leurs 51 ans de mariage et le vingtième anniversaire de notre amicale.
Les douze premières photos jointes à ce CR résument les premières heures de cette édition 2012.
Mardi 19 juin : Journée dans le Marais Poitevin
Dès 9 heures, départ de l’hôtel ; Rapidement, notre autobus rejoint la rocade de La Rochelle et prend la direction de Niort. Tout au long du trajet, Michel nous dispense ses commentaires avertis sur le Marais Poitevin objet de notre excursion du jour. Peu après Epannes, nous quittons la route à quatre voies et nous nous dirigeons vers Sansais, puis Coulon petite ville située au bord de la Sèvre Niortaise où nous sommes attendus à 10h40 précises pour une visite guidée de la Maison du Marais Poitevin.
Après la présentation du Marais Mouillé et du Marais Desséché, notre guide nous retrace les conditions de vie des habitants durant les siècles derniers. Ici posséder un batai, bateau plat permettant de se déplacer d’un endroit à un autre en naviguant sur les canaux de profondeur parfois réduite, était autrefois une nécessité. Le batai servait au transport du grain, du matériel agricole, des matériaux de construction, du bétail, etc … et permettait de pratiquer la chasse et la pêche indispensables sources de nourriture et de revenus. Pour la plupart nous découvrons le cycle de vie de l’anguille qui, adulte, quitte les eaux du Marais pour la mer des Sargasses afin de s’y reproduire. La civelle, larve d’anguille de quelques millimètres de longueur, entreprend alors le long et périlleux voyage de « retour » vers la Sèvre et le Marais Mouillé où elle va grandir et bien souvent finir sa vie dans notre assiette.
Aujourd’hui le bateau sert à l’entretien du Marais, à la pêche et surtout au tourisme.
Nous quittons maintenant Coulon pour nous rendre à Damvix et déjeuner au restaurant « La Gambille » testé au préalable par nos hôtes Charentais ; Festin de roi il faut le souligner, avec en entrée une assiette de cuisses de grenouilles escargots et anguille, suivie d’une belle portion de brochet accompagné de sa julienne de légumes. Tout cela correctement arrosé bien entendu !
Le repas terminé, nous traversons le pont qui enjambe la Sèvre Niortaise et il est déjà 15h30 quand, répartis en trois groupes, nous embarquons à bord des barques locales pour une balade d’une heure et demie au milieu de la Venise Verte.
« Jean », 86 ans, ancien agriculteur à la retraite qui a pris les commandes de notre embarcation depuis maintenant quinze ans nous fait revivre l’histoire de son havre de paix. Sa Venise Verte il connait bien puisque déjà tout gamin il y pêchait l’anguille. Amoureux du site, pas un recoin des canaux qu’il nous fait découvrir au fil de l’eau dans un calme saisissant ne lui échappe. Ainsi, il nous conduit vers un pied d’angélique sauvage, puis, un peu plus loin c’est un nid de poule d’eau repéré ces jours derniers qu’il frôle avec sa barque afin de nous en faciliter la saisie avec nos appareils photos. Alors que nous revenons vers l’embarcadère, Jean se rapproche de la berge, allume une bougie, foule la vase à l’aide de sa pagaie pour en faire jaillir du méthane qui s’enflamme comme un feu follet à la surface de l’eau; Bravo Jean ! Et merci pour ces moments magiques.
Une carte des lieux et une série de vingt cinq photos illustrent les trois phases de cette agréable journée.
Mercredi 20 Juin : Jour de détente.
Ce matin, tandis que les uns partent à la découverte de La Rochelle, d’autres profitent de la marée basse pour aller faire un tour à la pêche sous la conduite de Claude ; Ici l’enfant du pays expert en la matière connait la plage de Saint-Jean-des-Sables comme sa poche et bientôt les seaux vont accueillir bigorneaux et palourdes. Armée de son marochon, Marie Claude Lamboray longe des rochers à sa hauteur afin d’y prélever et déguster sur place quelques huitres. Cinq photos présentent nos pêcheurs en pleine action.
Vers 14h, rendez-vous chez Mauricette et Claude qui assurent aujourd’hui le déjeuner. A l’apéritif le Pineau est de rigueur et les palourdes fraîchement pêchées sont très appréciées par les amateurs de ce délicieux coquillage.
Le moment est venu de passer à table ; Le menu concocté par Mauricette et Claude met à l’honneur bulots, langoustines, et huitres dont la plupart sont issues du marais de Claude , avant de passer au plat du jour la sèche à la noix de coco et gingembre préparée avec soin par Mauricette et servie avec un riz cuit à point. Tout au long du repas, nos hôtes sont super attentifs à la satisfaction de leurs convives.
Puis, après la salade bio du jardin de Claude arrive le traditionnel gâteau cuit à la broche de Claudine, suivi par les dattes et les « cornes de gazelles » spécialité d’ Alima.
Enfin, après un bon café et le délicieux thé-menthe … préparé par Alima, chaque foyer quitte la table avec en souvenir une bouteille de Pineau cuvée « ENP 54/58 » récemment mis en bouteille par Claude. Une réception très réussie !
Dans de telles conditions on oublierait presque que les aiguilles de l’horloge continuent de tourner . Heureusement, Claude reste vigilant ; Et oui, à cette heure le cycle des marées nous offre aujourd’hui la possibilité de terminer l’après midi à la pêche au carrelet, procédé que certains d’entre nous vont avoir le plaisir de découvrir.
Après quelques minutes de trajet en voitures, une quinzaine d’amicalistes investissent le « ponton » de Claude et le « ponton pédagogique » d’Angoulins réservé par ses soins auprès de la municipalité. Nous sommes bien là au moment de la marée haute mais il n’y aura pas de miracle ; Une heure plus tard et après moultes remontées des carrelets, la séance de pêche s’avère infructueuse ; Une misère ! Voir photos jointes …
Cela dit, nous avons passé un agréable moment et nous prenons le temps de réaliser une photo des participants à cette expédition.
Arrive l’heure du dîner et, sans vraiment éprouver le besoin de repasser à table, nous nous retrouvons au restaurant du Casino de la station balnéaire de Châtelaillon pour clôturer cette deuxième journée.
Jeudi 21 juin : Visites de l’Hermione et de la Citadelle de Brouage
Dès 9h, nous embarquons dans l’autobus direction Rochefort pour un petit retour à l’époque de la marine à voile ; Nos organisateurs locaux ont en effet mis au programme la visite d’ un gigantesque chantier entrepris en 1997 sur le site de l’arsenal : la reconstruction à l’identique de la frégate Hermione, navire de guerre construit en 6 mois par 300 ouvriers de l’arsenal, qui en 1780 conduisit le marquis de La Fayette à Boston pour prêter main forte aux troupes du général Washington dans la guerre d’indépendance des Etats-Unis.
Deux années seront encore nécessaires pour assurer entre autre la pose des gréements permettant à ce chef d’œuvre d’environ 65m de long hors tout et 11,5m de large de prendre la mer en toute autonomie. Notons que cette réplique sera équipée d’une motorisation de secours moderne pour répondre aux conditions de sécurité imposées aujourd’hui.
Afin de ne pas trop perturber le travail du personnel, le nombre de visiteurs est toutefois limité à dix huit plus le guide. En conséquence, pour respecter l’horaire de notre programme de la journée, une partie de notre groupe va effectuer uniquement la visite externe du chantier.
Nous passons devant la forge où sont élaborées les différentes pièces métalliques, clous, ferrures, etc … puis débutons la visite sous un immense chapiteau où sont entreposés les cordages, les voiles, la barre à roue … en attente d’implantation sur la frégate.
Puis, équipés de casques de chantier, nous gagnons la passerelle d’accès à bord de la frégate pour nous retrouver sur le « pont de gaillard avant ». Par le passavant de tribord, dominant le « pont de batterie » où nous apercevons quelques-uns des 26 affûts de canons de 12 (utilisant des boulets de 12 livres) , nous cheminons vers le « pont de gaillard arrière » domaine des officiers; Arrivés près des « cages à poules », nous descendons l’escalier d’accès au « pont de batterie ». Devant les « cabines du commandant et du second », notre guide nous fait remarquer qu’elles sont démontables en quelques minutes afin de positionner des « canons » pour protéger l’arrière de la frégate en cas d’attaque ennemie.
En passant devant les sabords, les canons n’étant pas encore installés sur les affûts, nous apercevons nos collègues contraints de rester à terre cheminant le long du bassin de radoub.
Le grand cabestan attire notre attention ; Recevant douze barres en chêne manœuvrables chacune par 5 hommes il permet de relever une ancre de 1,5 tonne !
Vers l’avant du pont de batterie se trouvent le four à pain et la cuisine.
Un étage plus bas, nous arrivons sur le « faux-pont », très bas de plafond, lieu de vie et de repos de l’équipage (300 hommes) dont la moitié dormait dans des hamacs tandis que l’autre moitié prenait le quart. L’équipage partageait le faux-pont avec les moutons dont la viande, comme la volaille d’ailleurs, était réservée aux officiers voire aux malades. Pour accompagner les haricots, l’équipage devait se contenter de la viande salée et de la morue séchée embarquées pour les 6 mois passés en mer. Autant dire que la vie à bord était rude.
Le faux pont reçoit également quelques cabines réservées à la maistrance.
Enfin, par un dernier escalier nous descendons dans la cale où étaient stockés les vivres, haricots sel et farine, l'huile, l’eau et le vin, ainsi que la poudre et les boulets.
Emerveillés par la beauté des lieux et impressionnés par le degré de finition des milliers de pièces de bois parfois énormes constituant le navire, nous empruntons maintenant le passavant de bâbord pour rejoindre le pont de gaillard avant, la passerelle, puis la terre ferme.
Différents éléments ou parties de l’Hermione dont la structure est en chêne, comme la plupart des pièces en bois, sont présentés sur les photos ci-jointes.
A 11h45 comme prévu nous quittons Rochefort pour Port-des-Barques où nous allons déjeuner au restaurant « La Chaloupe » situé juste en face de l’ Ile Madame. Mais avant de passer à table nous descendons sur la plage ventée à souhait pour réaliser nos traditionnelles photos de groupe des anciens élèves ENP et de l’ensemble des participants au rassemblement 2012.
Vers15h30 nous sommes devant la citadelle de Brouage, un quadrilatère de remparts de 400 mètres de côté équipé d’échauguettes d’angles très bien conservées qui donnent fière allure à l’ensemble.
Fondé vers 1555 sur un ancien dépôt de lest laissé par les navires qui fréquentaient depuis plus de 1 000 ans le Golfe de Saintonge lorsqu’ils venaient chercher le sel, Jacopolis-sur-Brouage fût le plus important port de commerce d’Europe avant de devenir sous Richelieu au XVIIème siècle une Place Forte.
Nous pénétrons dans l’enceinte par la Porte Royale protégée autrefois par trois portails successifs munis de herses.
L’ancienne Forge Royale située à droite en entrant abrite aujourd’hui l’office du tourisme ; A gauche, une deuxième forge a par la suite servi de prison.
Nous passons devant la Halle aux Vivres, édifice en brique rouge et pierre calcaire blanche ; Entièrement restauré, cet imposant bâtiment est devenu aujourd’hui le Musée des Places Fortes.
Dans le même enclos, la poudrière de la Brèche dans laquelle nous pénétrons avec notre guide est constituée de murs en pierre d’épaisseur impressionnante; Son toit est recouvert de dalles de pierre. Les habitants de la cité avaient exigé l’aménagement d’un mur de protection craignant pour leur sécurité en cas d’explosion ; A l’époque, jusqu’à 20 tonnes de poudre étaient en effet entreposées à seulement une centaine de mètres des premières habitations.
Nous arrivons maintenant près de l’église. Sur la place trône une colonne en pierre sculptée élevée à la mémoire de Samuel Champlain né à Brouage vers 1570 et fondateur de Québec.
L’envasement progressif du port a ensuite sonné le déclin de la ville qui a compté jusqu’à 4 000 habitants et, depuis, Rochefort lui a ravi son rôle militaire.
Sur la route du retour, notre autobus nous dépose au pied du Pont Transbordeur de Rochefort et, tandis que nous effectuons une traversée de la Charente en nacelle, il gagne l’autre rive pour nous y récupérer.
Cet ouvrage d’art inauguré en 1900 pouvait transporter 9 voitures à cheval et 50 piétons. Il permet de relier en 4 minutes les villes de Rochefort et Echillais sans gêner la navigation des bateaux sur le fleuve. C’est l’un des derniers ponts transbordeurs en service en France. Notons que les bicyclettes et les vélo-moteurs peuvent l’emprunter.
Après cette dernière journée riche en découvertes, nous rentrons à Châtellaillon le cœur un peu gros car demain matin sonnera l’heure de la séparation.
Mais Danielle Josyane et Christiane nos Castelroussines nous attendront de pied ferme du 17 au 21 juin 2013 à l’étang de Bellebouche, près de Vendœuvres, pour notre prochain séjour programmé au cœur de la Brenne … et rendez-vous est déjà pris !
Au moment des adieux, nous adressons un grand merci à Nicole et Michel ainsi qu’à Mauricette et Claude pour leur accueil chaleureux et pour la préparation et le bon déroulement de notre séjour en Charente. Et puis, mention très bien aux huitres du marais de Claude notre ostréiculteur en herbe.
Merci également à Mauricette et Christian ainsi qu’à Micheline et Roger pour leur contribution à la réussite de ce rassemblement.
Et à tous, à l’année prochaine !
Louis
Petit rappel : Les différents comptes rendus des dernières rencontres ainsi que d’autres informations sont toujours consultables sur internet à l’adresse suivante :
http://enpbourges5458.blogspot.com
Quand vous êtes connecté sur le site et, si ce n’est déjà fait , copiez et entrez ce lien dans votre rubrique « Mes favoris » et n’hésitez pas à vous connecter quand vous souhaitez revivre quelques bons moments passés ensemble, d’autant qu’il vous est alors possible de visualiser les photos agrandies :
Positionner « la main » et faire un clic gauche sur la photo à agrandir,
Pour fermer la photo agrandie, cliquer sur la « croix blanche » située en haut à droite du fond noir.
Pour changer de photo, cliquer sur la photo miniature souhaitée située dans la bande de miniatures en partie basse de la fenêtre.
==========================================================
Voici les photos :
Site d’hébergement des amicalistes en 2012 :

Dans le patio de l’hôtel, accueil des amicalistes par Nicole, Mauricette et Claude :

Petits cadeaux de Claudine aux amicalistes participantes au rassemblement 2012 à La Rochelle :